IN TWO II

17 février —
03 mars 2021


« PEAU AIME » DE JULIETTE BUSCHINI ET THÉOPHILE SARTORI

TRASHPOP MASHUP PAR NICOLAS THIRION

EXPOSITION ET PIÈCE SONORE

Exposition 17 février – 03 mars 2021

> Juliette Buschini <

> Théophile Sartori <

Ce deuxième opus de la série IN TWO réunit Juliette Buschini et Théophile Sartori, rencontre dartistes à la complicité plastique et aux références communes artistiques comme profanes indéniables.

Si Juliette Buschini entretient avec le médium pictural un rapport presque exclusif, le champ de son répertoire est, quant à lui, beaucoup plus vaste. Traversé par la dualité, son travail est tout à la fois malicieux, mais sérieux, spontané, mais réfléchi, trash, mais sophistiqué, trivial, mais érudit. Puisant dans la culture populaire ses références textuelles et iconographiques, elle projette sur la toile couplets de tubes, slogans publicitaires, et punchlines du moment, établissant avec le regardeur un rapport de complicité et convoquant une forme de musicalité référentielle. Sa pratique de la peinture, mêlant urgence et rapidité, se traduit par une économie de geste. En résulte une sélection impitoyable, basée sur laffect, des toiles ainsi produites.

Comme elle, Théophile Sartori est animé par le besoin impérieux et immédiat de produire. Exerçant sur ses pièces un geste libérateur, il gratte, ponce, érode, arrache, et révèle la tessiture de matériaux souvent jugés communs et dénués de valeur. Témoignant de son intérêt pour leurs différentes strates et dun goût tant vengeur que délicat pour laltération et la contrainte de la matière, ses œuvres s’observent à la manière d’un palimpseste. Son travail, marqué par une économie de moyen et de geste, trahit une forme de mise à nue ; une sincérité sobre et sans arrogance.

Composée au son plutôt brutal de leur répertoire musical commun, l’exposition de Juliette Buschini et Théophile Sartori aux Ateliers Vortex dévoile toute la subtilité d’un jeu de teintes et d’échelles en harmonie, et leur réflexion commune sur la façon d’investir l’espace à la manière d’un paysage.

En résonance avec leur proposition plastique et leur attrait commun pour un répertoire musical éclectique, Juliette Buschini et Théophile Sartori choisiront chacun 5 morceaux mêlant punk et soundtracks populaires. Nicolas Thirion, musicien et compositeur, interprètera ce mash-up sonore dans l’espace d’exposition des Ateliers Vortex. Cette performance live fera l’objet d’une captation vidéo, diffusée sur Youtube et les réseaux sociaux.


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Photographies : © Les Ateliers Vortex, 2021

IN TWO III

21 janvier —
12 février 2022


EXPOSITION D’IVÀN CHAVAROCHE & VIOLENCE HUMBERT-SEGARD PERFORMANCE SONORE DE LEA TANIA LO CICERO & NICOLAS THIRION

Exposition 21 janvier – 12 février 2022

> Ivàn Chavaroche <

> Violence Humbert-Segard <

Les ténèbres du quotidien s’abattent sur quiconque tente de s’en extraire. L’infernal diktat de la peur, maîtresse de tout destin, s’installe comme un tuteur. L’on tremble d’être à ce point submergé par le réel, immobile, transcendé par sa condition propre. Dans la nervosité florissante, seuls demeurent les yeux écarquillés : impossible de rebrousser chemin.

Pétri de nausées, il faut échapper à l’ordinaire et se jeter à corps perdu dans la fragilité des illusions. Puisque la fuite ne peut se faire au dehors, elle se fera tout au creux du lucide. Il va lui falloir faire le deuil de ce monde qu’il a quitté ; embaumer sa nostalgie et mettre en bière ses souvenirs. En extraire quelques engrammes pour en faire des reliques.

Il n’est d’autre choix que de narrer les éclosions de l’abîme. Gonflant l’absurde qui en devient rutilant, l’on s’esclaffe devant le pire car le règne irréfutable de l’angoisse condamne à pouffer. Convulsant violemment, désarticulé par de fiévreux délires, l’hôte jusqu’alors baillonné par le ridicule s’en verra délivré.

S’il est des larmes sans valeur, aucun rire ne trompe sur la peur qu’il occulte. Il est comme un petit bond : infime dérogation à la condition terrestre.

Cynisme épanché, l’on laisse des traces pour ne plus jamais être là : vestiges d’un quotidien minable et forcément minable puisque quotidien.

Crispé, sourire béant : mourir de rire, c’est mourir quand même. »

Charmant Bourreau, 2022


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> Performance Vernissage IN TWO III <

> Performance Finissage IN TWO III <


Crédits photographiques : © Thai Binh Phan Van, 2022

IN TWO

27 janvier —
10 février 2021


CHARLES THOMASSIN ET MARION LEMAÎTRE

JAMES TENNEY PAR ANNE BRISET

EXPOSITION ET PIÈCE SONORE

Exposition 27 janvier – 10 février 2021

> Marion Lemaître <

> Charles Thomassin <

« Marion, Charles, Qu’est-ce que l’entropie ? Il y a beaucoup de façons d’expliquer ce processus. Je choisis, pour ma part, un exemple : nous faisons un tas de sable sur la plage, ou un trou dans le sable, cela revient au même. Le tas ou le trou, et tout ce qui les constitue, sont à un endroit de la plage bien localisable. En termes de physique, on dira que la plage constitue un ensemble ordonné : à tel endroit le tas ou le trou, ce que les constitue ; partout ailleurs, rien qui soit en rapport avec ce que nous avons produit. La marée monte. Le tas de sable ou le trou dans le sable disparaissent progressivement. L’ordre qui existait commence par décliner : ce qui était là est désormais, pour une part croissante, ailleurs, c’est-à-dire vis-à-vis de l’ordre qui existait, n’importe où. A la fin, il n’y a pas plus de raison de chercher la trace de ce que nous avions produit ici que là, sur la plage. L’entropie est alors maximale. Car l’entropie est la mesure d’un état de désordre dans un ensemble ordonné.

L’entropie mesure aussi la diminution du niveau d’énergie dans un ensemble clos, séparé de son environnement. Le tas de sable ou le trou dans le sable ont été produits grâce à une dépense d’énergie musculaire de nos bras. On pourrait dire que cette énergie, en tant que nécessaire pour que le tas ou le trou agrègent, d’une certaine façon, des grains de sables et de l’eau, tenant ensemble, a été comme incorporée à cet ensemble de sable et d’eau, à la forme qu’ils constituent. Quand la marée monte, cette énergie ne suffit plus à maintenir la forme qui peu à peu s’effrite, disparaît. Lorsque la forme a disparu, l’entropie, comme mesure de la diminution de l’énergie contenue dans un système, atteint son maximum.

L’entropie est et n’est pas une fatalité. Elle l’est parce qu’il n’est pas possible de la stopper. Au mieux, on la ralentit. Mais le terme reste, inévitable. Elle n’est pas fatale parce que le processus de l’entropie – on pourrait parler paradoxalement de force entropique – peut être retourné contre lui-même. C’est-à-dire que ce qui désordonne va être utilisé pour réordonner ; ce qui supprime l’énergie va être utilisé pour produire une nouvelle énergie. C’est ce qu’a fait Robert Smithson. Smithson utilise le processus entropique qui détruit l’ordre d’un paysage, qui supprimant l’énergie qu’il contient, l’amène vers la mort, l’immobilité lunaire. Il l’utilise contre lui-même, en créant des formes à partir d’un état de dégradation (de l’ordre et de l’énergie) déjà très avancé. Smithson utilise pour cela essentiellement des minéraux, des pierres, des cristaux, parfois aussi des éléments empruntés au monde industriel. Des pierres, avec des faces taillées, appartenant à différents mondes historiques et géologiques, tenues et soutenues parfois par des éléments de métal qui viennent du monde de l’industrie, du chantier, du travail, c’est bien ce que tu utilises, Marion, lorsque toi-aussi tu retournes le processus entropique contre lui-même ?

Ed Ruscha, par d’autres moyens, picturaux, ou dérivés du pictural, a opéré le même retournement vis-à-vis d’un aspect de l’entropie qui ne regarde plus la physique mais les processus de la communication. Dans ses peintures, Ruscha utilise des signes très dégradés dans leur capacité de signifier : Hollywood, Boss, Ouf, Standard, Adios, etc. Les mots, mais aussi les images, dès lors qu’on les utilisent comme signes, s’usent, se dégradent, deviennent « bruit » (bruit linguistique ou bruit optique), à mesure qu’on les utilise, pour tout et pour rien, jusqu’à n’être plus que des rebuts, déchets du processus communicationnel, flottant à sa surface. Mais il suffit de récupérer ces bribes de sens, avant leur disparition, de les agencer, les « serrer » ensemble, dans un nouveau processus communicationnel, un processus non plus épuisé, mais actuel, toi, moi, lui, pour retourner la puissance entropique contre elle-même. N’est-ce pas ce que tu fais, Charles, avec des fragments d’affiches, d’imprimés, agrégés à des mousses, serrés par des sangles ? Tiens, encore ce qui vient du travail : sangles de déménageur, d’assembleur de mobilier.

L’épidémie accélère l’entropie qui désagrégeait toujours plus vite et profondément tout ce qui, avant elle, ne tenait plus que par miracle, dans notre si vieux monde : partis politiques et syndicats, démocratie parlementaire, institutions, et en premier lieu les écoles, structures dites culturelles, etc. Tout demeure et peut demeurer longtemps par simple inertie, comme un vêtement de travail qui a force d’être porté garde la forme du corps absent. Quoi ensuite ? Du pire ou du meilleur, cela ne dépend que des hommes. Marion, Charles, qu’est-ce que l’entropie ? Réussirons-nous ? »

Pierre Guislain, 2021

Pierre Guislain est professeur de philosophie à l’Ecole Nationale Supérieure de Dijon, enseignant de philosophie à l’Université de Bourgogne, auteur de plusieurs livres sur le cinéma.


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Photographies : Les Ateliers Vortex

LOUCHE

4 septembre —
3 octobre 2020


LOUCHE

Exposition 4 septembre — 3 octobre 2020

> Ken Sortais <

Le plumage est sombre, l’œil fixe et menaçant laisse entrevoir le théâtre du drame à venir. Si Opera du cinéaste italien Dario Argento s’ouvre sur le regard prismatique de l’oiseau de mauvais augure, celui-ci vient clore l’exposition de Ken Sortais par une présence discrète. À la manière d’un scénario horrifique dans lequel l’étau se resserre sur la proie, Ken accule le visiteur dans un repère de volatiles. Seule présence humaine jusque-là tolérée, le Moïse pétrifié témoigne du désir de vengeance des créature à plumes.

Composant son exposition comme un tableau de chasse, Ken Sortais dévoile, pour partie, les rouages de ses obsessions. Promeneur solitaire, c’est d’abord par l’exploration urbaine et la recherche en ligne qu’il identifie l’objet de son récit. Il s’approprie ainsi des images qu’il détourne, des formes qu’il réplique par le moulage. De la rue il passe à l’atelier et emprunte au passage à la culture du graffiti, écho à sa vie antérieure. Abandonnant une pratique nocturne interlope, il recentre son champ d’intervention sur l’espace à investir.

C’est ici que la vision se trouble. Ken Sortais obscurcit et transforme la salle. De la chouette, emblème unique et chéri, il fait une nuée qu’il saccage dans un réflexe adolescent. Des têtes de pigeons difformes sont lacérées et frottées, dans une veine tentative d’effacement. Mais d’étranges formes rebondies et charnues semblent s’interposer, temporisant la violence de ses gestes. Icônes classiques et cartoonesques, sculptures à la sensualité picturale, et installations monumentales emplies d’air, parachèvent l’esprit duel du travail de Ken Sortais. Cette dualité semble louche à tous points de vue : résultant du regard divergent que l’artiste pose sur son environnement, elle sème le trouble, laissant derrière elle un sentiment vague de malaise, d’inquiétude.

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal 1, les oiseaux prennent possession des Ateliers Vortex et Ken Sortais nous invite à pénétrer le nid.

1. Jose Maria de Heredia,  « Les conquérants », Les trophées, Paris, Gallimard, 1981 [1893].

Marion Payrard


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Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2020

LOUCHE

4 septembre —
3 octobre 2020


LOUCHE

Exposition 4 septembre — 3 octobre 2020

> Ken Sortais <

Le plumage est sombre, l’œil fixe et menaçant laisse entrevoir le théâtre du drame à venir. Si Opera du cinéaste italien Dario Argento s’ouvre sur le regard prismatique de l’oiseau de mauvais augure, celui-ci vient clore l’exposition de Ken Sortais par une présence discrète. À la manière d’un scénario horrifique dans lequel l’étau se resserre sur la proie, Ken accule le visiteur dans un repère de volatiles. Seule présence humaine jusque-là tolérée, le Moïse pétrifié témoigne du désir de vengeance des créature à plumes.

Composant son exposition comme un tableau de chasse, Ken Sortais dévoile, pour partie, les rouages de ses obsessions. Promeneur solitaire, c’est d’abord par l’exploration urbaine et la recherche en ligne qu’il identifie l’objet de son récit. Il s’approprie ainsi des images qu’il détourne, des formes qu’il réplique par le moulage. De la rue il passe à l’atelier et emprunte au passage à la culture du graffiti, écho à sa vie antérieure. Abandonnant une pratique nocturne interlope, il recentre son champ d’intervention sur l’espace à investir.

C’est ici que la vision se trouble. Ken Sortais obscurcit et transforme la salle. De la chouette, emblème unique et chéri, il fait une nuée qu’il saccage dans un réflexe adolescent. Des têtes de pigeons difformes sont lacérées et frottées, dans une veine tentative d’effacement. Mais d’étranges formes rebondies et charnues semblent s’interposer, temporisant la violence de ses gestes. Icônes classiques et cartoonesques, sculptures à la sensualité picturale, et installations monumentales emplies d’air, parachèvent l’esprit duel du travail de Ken Sortais. Cette dualité semble louche à tous points de vue : résultant du regard divergent que l’artiste pose sur son environnement, elle sème le trouble, laissant derrière elle un sentiment vague de malaise, d’inquiétude.

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal 1, les oiseaux prennent possession des Ateliers Vortex et Ken Sortais nous invite à pénétrer le nid.

1. Jose Maria de Heredia,  « Les conquérants », Les trophées, Paris, Gallimard, 1981 [1893].

Marion Payrard


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Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2020

PAR AMOUR DU GOÛT

14 mars —
20 juin 2020

Exposition Par amour du gout de Mazaccio et Drowilal aux Ateliers Vortex

Exposition Par amour du gout de Mazaccio et Drowilal aux Ateliers Vortex


PAR AMOUR DU GOÛT

Exposition
14 mars — 20 juin 2020

> Mazaccio & Drowilal <

Bel Air

Quelques individus,
occupant la pelouse où défèquent leurs chiens,
observent en riant l’éconduction du rien.
La chaleur diminue.

Une star peu vêtue,
circule en titubant dans les rues de Bel Air,
passe chez Taco Bell puis s’achète des bières.
Finit en garde-à-vue.

Un ciel acidulé où s’écrase l’image
projetée sur l’écran du cinéma drive‐in.
Nicole Kidman multiplie son visage
sur les capots lustrés des Break et des Berline.

Sur le parking, la lune presse sa craie blanche,
éclaire les volutes bleues d’un graffiti.
Quelques sacs plastiques dans l’ombre se retranchent
et s’emberlifiquotent dans les roues d’un caddie.

Marcel Devillers


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> Télécharger la fiche de l’atelier « Iconology » <

> Télécharger la fiche de l’atelier « Double trouble » <

> Télécharger le projet pédagogique sur l’exposition, à destination des enseignants des premier et second degrés <


Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2020

 

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

samedi 16 septembre 2023


performance

samedi 16 septembre 2023

 
Performance sonore programmée en partenariat avec ici l’onde. 
 
Artiste sonore, vocaliste et compositrice, Johana Beaussart produit une musique narrative à mi-chemin entre le cinéma pour l’oreille et la pop expérimentale. Mêlant sound design, chant lyrique, «spoken word», synthétiseur et field-recording, elle explore notamment à travers les registres de la voix et de l’oralité des façons de produire du récit autant intime qu’issu d’une mémoire collective. Son intérêt pour les univers du doublage, du bruitage et des bandes sons de films l’ont amené notamment à développer un travail vocal jouant sur des notions d’illusions et d’imitations.
 
 
 

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Photographies: © ici l’onde, 2023

 

CONCERT – IN TWO IV

samedi 12 février 2023


MARIACHI

Concert
vendredi 20 janvier 2023

 
 
 

Nina Garcia a joué son solo MARIACHI au sein de l’exposition IN TWO IV d’Élodie Armata & Alethia Lecoq-Diaz.
Sur une invitation des Ateliers Vortex et Ici L’Onde, dans le cadre du cycle IN TWO.

Nina Garcia mène un travail de recherche et de création autour de la guitare électrique, à mi-chemin entre musique improvisée et noise. Son dispositif est réduit au minimum : une guitare, une pédale et un ampli, avec lesquels elle sculpte le son et fouille le chaos pour en faire émerger l’inouï.
Pour son solo Mariachi, l’attention est donnée au geste et à la recherche sur l’instrument, ses résonances, ses limites, ses extensions, ses impuretés, ses recoins audibles : aller avec ou contre lui, le contenir ou le laisser sonner, le soutenir ou le violenter. On y trouve en vrac : feedbacks, crépitements, courts-circuits, impacts, harmoniques, grincements, et par hasard, notes et accords presque parfaits. Un duo plus qu’un solo, qui sidère par ce mélange de maîtrise technique et de liberté totale.

Nina Garcia mène aussi des projets collectifs, comme le duo avec la tromboniste danoise Maria Bertel, le duo avec Arnaud Rivière, le trio avec le saxophoniste Antoine Chessex et le bassiste Louis Schild, le groupe mamiedaragon, ou encore l’ensemble d’improvisation Le Un.

 

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Photographies: © Ici L’Onde, Boris Masson, 2023

 

PERFORMANCE – FINISSAGE IN TWO III

samedi 12 février 2022


BARBE À PAPA

Performance
samedi 12 février 2022

 
 
BARBE À PAPA de Nicolas Laura Graff
& Violence Humbert-Segard

 

« La barbe à papa est une confiserie élaborée à partir de sucre, le plus souvent teinté à l’aide de colorant alimentaire.
 
Elle est imaginée par William Morrison, dentiste, et John C. Wharton, confiseur, à Nashville au Tennessee en 1897. Ceux-ci inventent une machine pour réaliser un filage de sucre cristallisé qui, une fois enroulé autour d’un bâtonnet, forme une masse touffue dont l’aspect fait penser à du coton. Leur idée est ainsi de créer une gourmandise aérée qui contienne peu de sucre, mais dont les portions sont relativement grandes.
 
Le simple fait de manger de la barbe à papa représente une attraction qui fascine aussi bien les enfants que les adultes. Celle-ci est à la fois douce et collante, devient croustillante au contact de la salive et fond presque instantanément dans la bouche. »
 
Nicolas Laura Graff
& Violence Humbert-Segard
 
 

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Photographies: © Cédric Barbe, 2022

CONVERSATION entre Nicolas Daubanes & Françoise Le Corre

Samedi 27 avril 2019

 
 

CONVERSATION

entre Nicolas Daubanes & Françoise Le Corre
Samedi 27 avril 2019

Exposition LE HASARD VAINCU


Françoise Le Corre

Née en 1959 à Quimper, vit et travaille à Dijon.
Elle aborde le domaine des arts, par une formation universitaire pluridisciplinaire à Paris I Panthéon-Sorbonne, en arts plastiques puis histoire de l’art: enseignements de Daniel Arasse, Dominique Château, Michel Journiac, Jean-Michel Palmier, Denys Riout… puis en conservation-restauration d’œuvres peintes. Elle termine ce cycle d’études en Italie, à Rome et à Florence auprès de Sergio Taiti et Paola Bracco (opificio delle pietre dure).
Son exercice professionnel relève de la conservation-restauration d’œuvres peintes pour les collections publiques.
Elle forme des étudiants et accueille des projets pédagogiques avec des scolaires.
Elle propose également des interventions sur l’art contemporain à l’université pour tous de Dijon (UTB).

Cette conversation fut la première d’une longue lignée. Elle fut l’occasion d’aborder de multiples sujets. À la suite de ce moment, un verre à été offert au public, afin de laisser la possibilité à chacun·e de prolonger la discussion de manière informelle.

Nicolas Daubanes

« J’investis des questions essentielles : la vie, la mort, la condition humaine et les formes sociales qui les façonnent. Dans mes derniers travaux, la vitesse, la fragilité, la porosité, l’aspect fantomal des images et des matières, transmettent la pression du passé au croisement de ce qui va advenir. Mon travail s’inscrit dans la durée, il dessine un chemin, une trajectoire qui tend vers la recherche de la liberté, du dégagement de la contrainte. Je tâche d’expérimenter l’intensité et la rigueur, je joue avec le danger, mental, visuel, physique, pour renforcer l’énergie créatrice et en transmettre la force. Je suis conduit par mon histoire, mes propres questions existentielles et par le choix d’une adéquation permanente et subtile entre forme et contenu.

Par exemple : le silicone, celui-là même qui habituellement est utilisé pour restaurer les bâtiments patrimoniaux, transposé, permet de créer un nouvel espace qui induit visuellement la disparition du mur d’origine et suggère une possible échappatoire (Série des Membranes). De cette façon, mue et peau s’introduisent dans mon propos. La limaille de fer, utilisée dans les dessins, renvoie aux barreaux des prisons, mais aussi aux limes qui permettent l’évasion. Cette matière fine et dangereuse pour l’oeil se dépose par aimantation tandis que le moindre souffle peut faire disparaitre le dessin. Ce qui apparaît est fragile, il faut en prendre soin et savoir que tout est éphémère. Le béton chargé de sucre, inspiré du geste vain des résistants pendant la seconde guerre mondiale, corrobore le caractère fugitif, temporaire des objets produits dans mon travail.

Il s’agit de voir avant la chute, avant la ruine, l’élan vital. »


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