RÉSONANCES FLUVIALES

1 juillet – 8 juillet 2022


RÉSONANCES FLUVIALES

Exposition hors-les-murs
Au Maquis, Écluse 51S – Lac Kir – Dijon
1 – 8 juillet 2022

Co-production Les Ateliers Vortex et Zutique Production

> Julia Kremer <

Vit et travaille entre Bruxelles et Dijon

Les Ateliers Vortex et Zutique, désireux d’engager des collaborations pérennes, s’associent pour accueillir en résidence Au Maquis l’artiste plasticienne Julia Kremer.
Diplômée des écoles d’art de Perpignan et Cergy-Pontoise, Julia Kremer vit et travaille à Bruxelles. En prenant comme point de départ la photocopie, elle va trouver le moyen d’utiliser tout ce que la machine lui met à disposition pour recomposer, par éclatement, une image. En déchirant, assemblant, scotchant et collant tous les A3 qui sortent de sa photocopieuse, elle construit des images, de grandes portes ouvertes sur un monde imaginaire. Julia Kremer utilise la photocopieuse comme un outil de production dont l’histoire administrative devient un prétexte pour nous plonger dans des paysages mystérieux de grain et de bruit.

 

« RÉSONANCES FLUVIALES »
Bruxelles – Dijon
 
« Ma fenêtre donne sur l’écluse.
Les péniches traversent, imposantes et régulières.
Elles donnent au temps une vitesse navigable.
Je projette mon regard sur un ailleurs qui n’est nulle part.
Juste une vue au travers des murs.
J’habite une pensée liquide.
La maison devient corps stable, elle est le cadre et l’image.
Je distingue un tableau en mouvement insaisissable.
Ce lieu est comme l’écho de mon domicile bruxellois.
Je souhaite rendre visible le temps d’un passage Au Maquis, le paysage. »
 
Julia Kremer
 

Photographies : © Les Ateliers Vortex, 2022

PRIX IMPRESSION PHOTOGRAPHIQUE VII

11 février — 22 mai 2022

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PRIX IMPRESSION
PHOTOGRAPHIQUE VII

Exposition hors-les-murs
Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône
11 février 2022 — 22 mai 2022

> Thomas Cartron <

Dans la même logique que le dispositif de production de multiples d’artistes, Les Ateliers Vortex ont proposé pour la septième fois une bourse de production photographique destinée à soutenir la jeune création contemporaine. Pour l’édition 2021, Les Ateliers Vortex et le musée Nicéphore Niépce ont primé le projet photographique « Ruins (through the eyes of Narcissus) » de l’artiste Thomas Cartron.

Cette démarche, soutenue par la Région Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre de sa politique de soutien aux arts plastiques, porte un regard particulièrement attentif sur la valorisation de jeunes artistes et plus particulièrement en matière de création photographique contemporaine.

Depuis 2016, la remise de cette récompense est également portée par le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône qui propose l’accompagnement technique de ses équipes, un accès inédit au musée ainsi que l’exposition de l’œuvre récompensée au sein de ses collections pour une durée de trois mois.

Afin de déployer son projet et de préparer son accrochage, Thomas Cartron a bénéficié d’un temps de recherche de quatre jours au sein du musée Nicéphore Niépce début 2022 et d’un accès à ses collections ainsi qu’à son laboratoire technique.


« Depuis plusieurs mois, je travaille sur un nouveau corpus d’oeuvres, regroupées sous le titre C’est presque l’invisible qui luit, en référence à un poème de Rainer Maria Rilke extrait des Quatrains Valaisans. Un projet sur le désir, sur les reflets et l’invisible. Le reflet c’est le dialogue, la rencontre avec l’autre. L’invisible, c’est le non-dit, le sentiment partagé, mais qui peine à se formuler. Un projet qui regroupera plusieurs séries d’oeuvres traitant de notre rapport à l’image, de notre regard sur les choses, sur le monde, sur nous-mêmes. Un projet sur la matérialité et l’immatérialité de l’image, sur l’imperceptible et l’indicible, convoquant des techniques déjà engagées dans mes anciennes oeuvres, mais également de nouveaux gestes, développés autour du dessin et de la gravure, associés à des matières ou supports photosensibles. 

Au sein de ce corpus C’est presque l’invisible qui luit, je souhaite réaliser une nouvelle image pour la série Ruins, sur le regard de Narcisse. Les sentiments du personnage serviront ainsi de base pour parler de notre place au monde et de notre rapport à l’autre, la métamorphose ovidienne en fleur vue non pas comme le symbole d’une culture de l’égocentrisme, mais comme une tentative d’épanouissement du soi. 

Les oeuvres de la série Ruins sont réalisées à partir d’images que je photographie moi-même en argentique ou numérique, et de photographies anciennes, d’archives, que je sélectionne au gré de mes recherches. Je retouche ensuite ces images afin de produire deux impressions, l’une en négatif, l’autre en positif. La première est imprimée en UV sur un miroir placé au fond du cadre, la deuxième sur une plaque de verre qui vient se superposer au miroir et en accentuer les effets de trouble et de reflets. Un geste expérimental qui convoque un mélange de techniques archaïques et contemporaines et utilise les pouvoirs de transparences et de réflexions des différents supports pour offrir un rendu qui fascine autant qu’il perturbe le regard du spectateur. »

Extrait note d’intention – Thomas Cartron


> Interview rétro-futuriste de Thomas Cartron, Sparse <

> Article du musée Nicéphore Niépce  <


Ruins (through the eyes of Narcissus) – Photographie argentique, impression UV sur miroir et plaque de verre 120x80cm, cadre en aluminium noir, 2022.
© musée Nicéphore Niépce

SALON DES ÉDITIONS D’ART

23 & 24 octobre 2021


SALON DES ÉDITIONS D’ART

Exposition hors-les-murs
Au Frac Franche-Comté Cité des Arts, 25000 Besançon
23 & 24 octobre 2021

> Juliette Buschini <
> Cédric Esturillo <
> Marion Lemaître <
> Antoine Nessi <
> Mona Rocher <
> Théophile Sartori <
> Charles Thomassin <

« Venez découvrir les productions de membres du réseau (et plus…) lors d’un week-end de rencontres, mêlant éditions et créations contemporaines autour de propositions stimulantes et variées : exposition/vente, concert, nocturne le samedi avec performance et Dj set, rencontres et interventions d’artistes, ateliers participatifs gratuits. »
Événement du Réseau Seize Mille
 
En tant que lieu de production d’Art Contemporain, les Ateliers Vortex présentent une sélection de sérigraphies produites sur place avec l’aide de Sarah Roussel, sérigraphe.
À l’occasion de chaque exposition, les artistes sont amenés à concevoir et produire une oeuvre de sérigraphie originale éditée à 40 exemplaires.
 
 
 

Crédits photographiques: © Les Ateliers Vortex, 2021

ART FAIR // DIJON

8 octobre — 10 octobre 2021

ART FAIR // DIJON
Exposition hors-les-murs
Dijon
8 – 9 – 10 octobre 2021

> Thomas Fontaine <
> Marion Lemaître <
> Fiona Lindron <
> Aurore-Caroline Marty <
> Annelise Ragno <
> Théophile Sartori <

La sélection d’artistes conçue par Les Ateliers Vortex à l’occasion d’Art Fair est représentative de leurs 10 ans d’histoire. Animés, depuis l’origine, par la nécessité de faire collectif et de promouvoir et accompagner la jeune création contemporaine, y compris locale, les artistes fondateurs ont fait le choix de présenter 6 artistes : Thomas Fontaine, Marion Lemaître, Fiona Lindron, Aurore- Caroline Marty, Annelise Ragno et Théophile Sartori. Tous ont déjà exposé au sein du site de création et d’expérimentation de l’artist-run-space et la diversité de leurs pratiques témoigne de la variété des sensibilités et des orientations plastiques qui en constitue l’essence. Tous évoluent également sur la scène dijonnaise, dimension révélatrice de l’ancrage fort des Ateliers Vortex au sein du contexte local. Enfin, trois d’entre eux, Thomas Fontaine, Fiona Lindron et Annelise Ragno, font partie des membres fondateurs de l’association et ces dernières continuent à œuvrer au quotidien pour faire exister et évoluer le lieu.


Crédits photographiques: © Siouzie Albiach, 2021

COLINE JOURDAN

Hiver 2021-2022


COLINE JOURDAN

Extra Résidence — Artiste en entreprise

Hiver 2021-2022

> Coline Jourdan <

– Quels liens peuvent exister entre ta pratique et le monde industriel ?

Ma pratique photographique questionne et articule les notions de perception et de représentation du toxique. Les liens qui existent entre elle et le monde industriel ne sont pas évidents au premier abord. Mon travail comporte une part d’expérimentation formelle, à partir de matériaux prélevés dans les paysages que je photographie. Dernièrement, mon attention s’est portée sur les environnements miniers. La matière extraite de ces paysages – cuivre, aluminium, zinc –  on la retrouve, sous une forme différente, chez SMT Rotarex. Sa transformation constitue l’essence de l’industrie, c’est la façon dont elle est manipulée, transformée, façonnée qui m’a intéressée.

– Quelles interactions as-tu avec les membres du personnel autour de ta pratique et de ta présence dans l’entreprise ?

J’utilise les matières premières métalliques pour concevoir des expérimentations photographiques. La manière dont je les utilise et les transforme diffère de la manière dont elles sont usinées  au quotidien par les salariés. Mais ils la connaissent et savent comment la travailler. Une partie de ces interactions a donc été d’ordre technique. Pour comprendre ce que je voulais faire avec ces métaux, ils se sont impliqués dans le processus de conception. Je trouve cela toujours délicat, de partager ce moment de création, de montrer les différentes étapes de recherche lorsque c’est encore très nébuleux, ou encore de montrer des essais qui ne sont pas toujours concluants. Mais c’est à ce moment-là que les échanges sont les plus intéressants.

– Quels atouts tirer d’une résidence en entreprise par rapport à une structure artistique ?

Dans ma pratique photographique, je pose un regard sur différents milieux qui ne sont pas intrinsèquement liés à celui du monde de l’art. Pour ce projet, l’importance d’aller me confronter au monde industriel plutôt que de le questionner de l’extérieur est essentielle afin de pouvoir voir et comprendre ses complexités à la fois environnementale, sociologique et politique. En plus d’apporter des connaissances qu’une structure artistique ne pourrait pas donner, une résidence en entreprise permet également de re-questionner sa propre pratique artistique au travers des regards non codifiés, formatés par le milieu artistique.

Entretien avec Coline Jourdan


> Lien vers l’exposition<


Photographies : © Les Ateliers Vortex, 2022

ANTOINE NESSI

Automne 2020

   

ANTOINE NESSI

Extra Résidence — Artiste en entreprise Automne 2020

> Antoine Nessi <

– Quels sont les liens existant entre ta pratique et le monde industriel  ?

Disons que, souvent, l’idée derrière ma pratique, c’est de produire des fictions industrielles, critiques, voire dystopiques, en utilisant autant que possible mes propres outils. Étrangement, une fois immergé dans le contexte purement industriel, ce statement m’intéresse moins, j’ai envie d’en dériver. Ça fonctionne quand il y a du fantasme entre l’usine et mon propre atelier. Maintenant, il va falloir inventer autre chose.

– Quelles interactions as-tu avec l’ensemble du personnel autour de ta présence et de ta pratique  ?

C’est à la fois de l’ordre de la technique – j’ai besoin de leur savoir-faire pour certaines réalisations – et à la fois de l’ordre d’une confrontation artistique. C’est très délicat parce que ce qui m’intéresse le plus (au-delà des outils et des machines) c’est la vie à l’usine, les journées de travail, les rapports de hiérarchie. Je voudrais que les œuvres dessinent une sorte de portrait de l’entreprise. Mais un portrait qui n’est pas vraiment de l’ordre du réalisme, plutôt des sculptures qui modélisent de manière complètement erratique et peut être absurde l’organisation de l’usine. Je sens qu’il y a des gens intéressés par ce que je fais, qui m’encouragent, et d’autres non.

– Quels atouts tirer d’une résidence en entreprise par rapport à une structure artistique  ?

C’est beaucoup plus dur, mais c’est ça qui est bien. On ne travaille pas comme sur une page blanche, dans un absolu idéalisé, mais sur un terrain qui est comme miné. Les formes sont déjà là, il faudrait arriver à les faire parler. Aussi, quand on est artiste, je pense qu’on se demande constamment à quoi l’on sert, mais là, on se le demande avec encore plus d’intensité ! On n’est plus rassuré et stimulé par son milieu. J’aime la sculpture, car pour moi, c’est ce qui se rapproche le plus du travail dans son sens primitif. On peut dire que ce sont les industriels qui ont «  sculpté  »le monde dans lequel on vit, qui ont sculpté nos vies. C’est de ça dont je veux parler au fond. Alors toutes les expériences pour confronter l’art et le monde du travail m’intéressent profondément.

Entretien avec Antoine Nessi


> Télécharger le communiqué de presse <

CONVERSATION entre Laurent Tixador & Marielle Bourdot

Samedi 15 juin 2019

 
 

CONVERSATION

entre Laurent Tixador & Marielle Bourdot
Samedi 15 juin 2019

Exposition VEOACRF / TERETXIN
En partenariat avec Interface


Marielle Bourdot

Née en 1966, vit et travaille à Dijon. Diplomée de l’École Supérieure d’art de Dijon. Son parcours est nourri d’une pratique artistique militante. Enseignante à l’Université de Bourgogne, sa recherche s’oriente vers les dynamiques créatives associées aux luttes et leur impact environnemental et sociétal. 

Ce moment privilégié fut l’occasion d’explorer la pratique artistique de Laurent Tixador et de se questionner sur différents sujets comme le statut de l’oeuvre d’art face aux problématiques écologiques, la création par réappropriation, l’autonomisation citoyenne, les possibilités d’intervention des artistes dans les ZAD, etc.

 Laurent Tixador 

Né en 1965, vit et travaille à Nantes. Diplomé de l’École Supérieure d’art du Nord-Pas-de-Calais, sa pratique artistique se concentre principalement sur l’expérimentation de son environnement. L’artiste s’attache à travailler dans une économie de récupération, jouant avec le matériau qu’il trouve in situ.


 > Accédez à la conversation <

Lien vers l’exposition <


 

ACIDE

15 octobre —
20 novembre 2021


ACIDE

Exposition
Du 15 octobre au 20 novembre 2021

> Sarah del Pino <

J’avais la veille fait tomber de l’échelle une vieille bouteille d’éther
explosa au sol nous électrisant tous
dans les épaules
dans les éthers, l’étiquette jaune, les pictogrammes défaits
une fumée vieille, très loin dans les ères
une fumée jaune partout au sol et sur la main, sur le chemin pour descendre, changeait de couleur
avec la chaleur
(l’effervescence) du béton     des fleurs gonflaient…
selon mon angle, le sien, je m’imaginais les couleurs
que je prenais dans ce nuage et
vu du bas…

…ses bulles sauvages et ses éthers, ses bouteilles d’éclairs… ses vieilles pierres
à muter     faire surface,
    des fontaines, des meurtrières,
à sourdre.     (des rondes noires au sol se levaient des masses sourdes)

quelle force les poussait ?
je cherchais… un mécanisme, une sorcellerie, la règle d’une
divination
la chimie de ces murs
où j’aurais pu entrer…
    coincé mon regard à la sortie d’un trou, comme à un serpent le terrier.
Là,     verticale et maudite,       une eau vieille et numérique
sorceleuse
    tournait,
(coagulait et semblait ralentir)
l’eau bleu d’un tournesol
tournait
en une eau rouge, protique, grumeleuse

des effluves entre nous, glacées, vernies, vitrées
s’échangeaient…
des branches d’hiver     de sureau, givrées
une nuée froide entre nos yeux
continuait de brûler les graisses de mon cerveau.

…m’est alors venu d’y jeter quelque chose (nous étions ensemble le mur et moi)
trouvant donc
au mur un puits

                   (ou cette fontaine acide d’où sortiraient les pierres)

Valentin Degueurce


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> Conversation du 20 novembre 2021 <


Photographies : © Siouzie Albiach, 2021