CONVERSATION entre Sarah del Pino & Angelika Rosa

Samedi 20 novembre 2021


CONVERSATION

entre Sarah del Pino & Angelika Rosa
Samedi 20 novembre 2021

Exposition ACIDE


Angelika Rosa

Chercheuse en sciences de la Terre, spécialiste du phénomène de formation planétaire. Les recherches qu’elle mène au sein du CNRS se dirigent vers une meilleure compréhension des cycles des éléments globaux et des processus géodynamiques qui se déroulent dans les profondeurs de l’intérieur de notre planète.

Cette conversation fut l’occasion pour l’artiste et la scientifique d’aborder le sujet de l’amiante, objet d’un projet au long cours de Sarah Del Pino. À la suite de ce moment, un verre à été offert au public, afin de laisser la possibilité à chacun·e de prolonger la discussion de manière informelle.

Sarah del Pino

Depuis trois ans, l’artiste développe une production vidéo liée à la question de l’amiante, film qui « raconte le cycle d’une roche et les histoires des hommes et des femmes qu’elle croise sur son passage ». Pour la première fois dans l’exposition « Acide », elle introduit le matériau sous une forme physique à travers la présence de Cofalit, déchet minéral rendu inerte par vitrification, dont la noirceur brillante n’est pas sans rappeler l’aspect de l’obsidienne. Parallèlement, elle poursuit des travaux liant arts pictural et vidéographique, desquels résulte le développement d’un procédé de diffraction cinétique. Jouant de l’iridescence d’une peinture métallique appliquée à même le mur, elle projette des images mouvantes tirées de son film pour créer un effet d’illusion lumineuse aux propriétés chatoyantes.


> Accédez à la conversation <

Lien vers exposition <


CONVERSATION entre Cédric Esturillo & Stephen Salter

Samedi 2 octobre 2021


CONVERSATION

entre Cédric Esturillo & Stephen Salter

Samedi 2 octobre 2021

Exposition PROSPECTIVE PARESSEUSE


Stephen Salter

Spécialiste en médiévalisme.

Cette conversation fut l’occasion pour l’artiste et le médiéviste d’aborder différents sujets autour notamment de la science-fiction. À la suite de ce moment, un verre à été offert au public, afin de laisser la possibilité à chacun·e de prolonger la discussion de manière informelle.

Cédric Esturillo

Né en 1988, il vit et travaille à Lyon. S’inscrivant dans le cadre de la Résidence Vortex, la production de Cédric Esturillo prend corps à travers un environnement immersif à la dimension sanctuarisée. Sa pratique est marquée par une intrication de références multiples, témoins de son intérêt pour des sujets composites. Dans son projet, il mêle ainsi des influences historiques, artistiques et littéraires diverses,– de l’Antiquité à la Science-Fiction, de l’esthétique baroque à celle des 1990’s, de Serge Brussolo à Shin’ya Tsukamoto. Il se plaît également à jouer avec les rapports d’échelle et l’usage des matériaux, combinant bois, céramique, terre et fer. Le fruit de ces deux mois de résidence promet donc aux visiteurs une expérience inédite de l’espace d’exposition des Ateliers Vortex.


> Accédez à la conversation <

Lien vers l’exposition <


Photographies : © Siouzie Albiach, 2021

CONVERSATION entre Antoine Nessi et Robert Kosmann

Samedi 19 juin 2021


CONVERSATION

entre Antoine Nessi et Robert Kosmann
Samedi 19 juin 2021

Exposition HYPERCONTRÔLE


Robert Kosmann

Entré chez Renault en 1973 comme fraiseur, il milite à la CGT. Licencié après la fermeture de l’usine de Saint-Ouen, après une période de chômage et de précarité, il s’inscrit à l’université Paris 8, il est ensuite salarié de l’administration des impôts et syndicaliste à l’Union syndicale Solidaires. Retraité, il se consacre à la réalisation de biographies ouvrières pour le Dictionnaire Maitron, en même temps qu’il publie plusieurs articles sur la «perruque».

Cette conversation fut l’occasion pour l’artiste et son invité d’aborder notamment le sujet de la «perruque». La « perruque » consiste en l’utilisation de matériaux et d’outils par un travailleur, pendant et sur le lieu de travail, dans le but de fabriquer un objet en dehors de la production normale de l’entreprise. À la suite de ce moment, un verre à été offert au public, afin de laisser la possibilité à chacun·e de prolonger la discussion de manière informelle.

Antoine Nessi

Antoine Nessi est né en 1985. Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il a d’abord étudié à l’École nationale supérieure d’Art de Dijon puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris.

Il a notamment exposé à l’École d’architecture de Paris – la Villette, l’atelier Chiffoniers à Dijon, le Wonder à Bagnolet et dans de nombreux lieux d’exposition à l’étranger (Bruxelles, Glasgow, Montréal…). À l’automne 2020, son travail a été présenté dans le cadre de Manifesta 13 Marseille.

« Dans mon travail de sculpteur je m’intéresse aux formes productives, c’est à dire les outils et les machines qui produisent ce qui nous nourrit, nous équipent… À travers cela, c’est le rapport au corps qui m’intéresse ; le corps qui mange, qui travaille, qui dort, etc. J’aimerais qu’il soit le sujet de la sculpture, et à travers cela, j’aimerais que les œuvres dialoguent avec le corps du regardeur. En partant du postulat que ce que nous fabriquons nous fabrique en retour, j’imagine des usines et des lieux de production dont le produit final est l’être humain.

[…] Je m’inspire des formes et des techniques que je trouve dans le monde de l’industrie et du travail pour élaborer une production fictionnelle. Mes installations font souvent référence à des lieux de travail ou d’activité qui sont transformés en des espaces sculpturaux et statiques.

Ce qui m’ intéresse, c’est ce moment où des problèmes formels de la sculpture résonnent avec des problématiques liées à la société et ses travers. Dans cette “zone” qu’est le white cube, j’aimerais que se superpose une forme de narration dystopique à une critique sociale. J’essaie de trouver dans le réel des éléments banals avec lesquels je “bricole” des récits de science-fiction. J’imagine des commandes fictives dont je deviens l’ouvrier, comme un double du travailleur réel, dont la production, plus organique et corporelle aurait pour fonction d’exprimer la face sombre de la technique et du progrès. »


 > Accédez à la conversation <

Lien vers exposition <


CONVERSATION entre Mona Rocher & Michel Hindenoch

Samedi 24 avril 2021


CONVERSATION

entre Mona Rocher & Michel Hindenoch Samedi 24 avril 2021

Exposition LA VEILLÉE


Michel Hindenoch

Conteur fascinant chez qui la parole trouve un écho à ses accompagnements à la cithare hongroise, à la flûte de Pan et au percutube. Après des études d’arts plastiques aux Beaux-Arts de Nancy et une dizaine d’années de recherches et d’aventures au sein du mouvement folk dans années soixante-dix, comme chanteur et instrumentiste, il découvre le conte et est conquis. Depuis 1982, il a entrepris de raconter des fables, des contes, des mythes, et la musique et les images ne l’ont plus quitté.

La conversation entre Mona Rocher et le conteur Michel Hindenoch s’est tenue aujourd’hui aux Ateliers Vortex, marquant la fin de l’exposition « La Veillée ». Merci beaucoup à tous deux!

Cette belle rencontre entre les deux artistes fit l’objet d’une captation audio par l’équipe de Radio Dijon Campus.

Mona Rocher

Née en 1995 à Valence, vit et travaille à Dijon. « Bien que plastique, le travail de Mona Rocher se situe à l’articulation des deux pôles de la performativité : le langage et le corps. La dimension verbale de son travail réside dans le recueil de témoignages, l’écriture de dialogues ou de fragments poétiques au sein desquels le mot équivaut à l’action, plus qu’il ne la décrit ; tandis que le corps est présent en creux dans des scénographies épurées et modulables, qui empruntent leurs codes au théâtre. On pourrait définir ses œuvres comme des dispositifs d’énonciation et d’action qui ouvrent sur des espaces potentiels, prêts à être investis. Mona Rocher compte en effet sur l’intervention de comédiens et plus encore sur la participation du public pour les activer. Elle élabore pour cela une dramaturgie de l’absence, traduite dans des formes élémentaires et neutres, à rebours de tout effet spectaculaire ou esthétisant. Jamais closes sur elles-mêmes, ni réellement achevées, ses installations et sculptures semblent au contraire rejouer la scène d’une expérience esthétique naissante, au moment où les matériaux, l’intention de l’artiste et les projections du public organisent leur rencontre.

Ses œuvres plastiques sont motivées par la question de réduire l’acte de création à son minimum signifiant. […] Assemblée selon des règles d’accointance formelle ou d’équilibre de la composition, et surtout par jeu, chaque sculpture performe un geste archaïque, dans une certaine mesure proto-artistique, qui compte moins sur la virtuosité technique que sur le seul désir de s’exprimer et d’élaborer des formes.

[…] La concision et la neutralité formelles de la pièce ouvrent à la possibilité d’un investissement pluriel, l’œuvre étant toujours rejouée, redéfinie, requestionnée par ceux qui l’activent. Cherchant à répondre aux « Comment commencer ? » ou « Combien est assez ? », Mona Rocher éprouve ainsi la création à sa racine, là où l’art est encore un jeu.. »

Florian Gaité, chercheur en philosophie et critique d’art


> Accédez à la conversation <

> Lien vers l’exposition <


Photographies : © Vincent Arbelet, 2021