DISGRÂCE 2
UN ÉLOGE DES ÉQUILIBRES

Exposition
6 — 20 Septembre 2014

> Pierre Beloüin & P. Nicolas Ledoux <
> Hugo Capron <
> Franck Charlet <
> Pierre Dumonthier <
> Sammy Engramer <
> Lydie Jean-Dit-Pannel <
> Frédéric Lecomte <
> Éric Levieux <
> Miller Levy <
> Ingrid Luche <
> Agnès Rosse <
> Émilie Saccoccio <

Depuis deux ans, la Revue Laura et Les Ateliers Vortex ont mis en place un partenariat qui permet de réaliser des expositions en simultané dans différents lieux et de tisser un réseau national avec d’autres structures partenaires comme la galerie Metaxu de Toulon, Le Générateur à Gentilly… Cette exposition est le deuxième volet présenté aux Ateliers Vortex.

Disgrâce aux Ateliers Vortex est encore une expérience de l’ombre. Elle possède des caractéristiques propres: c’est un crépuscule de la présence. Présence tout d’abord dissimulée, opacifiée, séparée par le rideau d’Ingrid Luche. Elle propose un élément de scénographie dans l’espace des Ateliers pour tromper le regard en fermant une partie de la perspective. Pierre Dumonthier peint des drapés issus des tableaux classiques français. À l’aérographe, il reproduit en rendant fantomatique ce qui sert le volume et l’espace chez Fragonard par exemple. L’aspect Pop et Kitch nous entraine dans la sensibilité de l’évanescent customisé. Entre carrosserie gros cubes et affiches de graphistes 70-80’s façon Guy Peelaert (pochette Dimond Dogs de David Bowie, affiche de L’argent de Bresson ou de Paris, Texas de Wim Wenders…), l’histoire de l’art est une présence sans hiérarchie académique. Cette tonalité 80’s est aussi une présence mélancolique, celle d’un passé révolu bien qu’encore assez proche par P. Nicolas Ledoux et Pierre Beloüin. Vidéo et statement Wall drawing nous plonge dans une atmosphère batcave et coldwave.

Présence d’une scène NYaise et Londonienne où les murs parlent aux musiciens, où les boites de nuit underground expérimentent sonorités et graphismes. Les photographies des rituels vaudous en Louisiane produisent une présence énigmatique et sacrée. Éric levieux expose notamment le portrait d’un roi vaudou qui manifeste la puissance magique de la présence. C’est aussi la présence du discours en tension avec les lover banquet de Sammy Engramer. Reprenant un séminaire de Jacques Lacan en 1956, il joue sur la représentation signifiant / signifié au sens littéral… en érotisant l’objet, il tronque la perception pour passer de la métaphore psychanalytique au fétichisme de l’objet. De la même façon, en donnant à un rottweiler un sextoy à ronger, Lydie Jean-Dit-Pannel renverse la proposition initiale: l’animal grogne et gémit de rage en détruisant un objet de plus-de-plaisir. La disgrâce est bien là, elle est présence de la violence, provocation où la luxure et la jouissance rencontre bestialité et instinct.

— Jérôme Diacre et Frédéric Lecomte, commissaires de l’exposition.

www.pnicolasledoux.fr
sammy.engramer.free.fr
ljdpalive.blogspot.fr
www.frederic-lecomte.com
ericlevieux.com
www.millerlevy.com
www.ingridluche.com
www.agnesrosse.com


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Photographies: © Éric Levieux, 2014