POURQUOI
JE SUIS DE LA DYNAMITE

Exposition
12 — 28 octobre 2012

> Grégoire Bergeret <
> Esther Hoareau <
> Lydie Jean-Dit-Pannel <
> Julia Kremer <
> Frédéric Lecomte <
> Olivier Lecreux <
> Thierry Mouillé <
> Geraldine Py & Roberto Verde <
> Maarit Suomi-Väänänen <
> Ida Tursic & Wilfried Mille <

Kieselguhr… On pourrait croire d’emblée à de la mythologie nordique, et d’une certaine manière on n’aurait peut être pas tort.

La légende dit que la dynamite fut découverte par hasard sur le tapis d’une calèche. Étrange rencontre entre un chimiste désespéré, Nobel, et une algue microscopique. 75% de nitroglycérine, et 25% de Kieselghur pour la stabiliser, la rendre plastique. Une pâte nouvelle pour sculpter un monde nouveau. Un monde plus fluide, plus rapide, lancé au triple galop et par voie de conséquence un monde désormais plus petit dans lequel le lointain se rapproche irrémédiablement. Un cylindre à mèche de 20 cm de long pour faire voler en éclat les cadres, briser les moules, tuer le roi pour 3 francs. Mais surtout pour voir les desperados faire sauter la banque. Étrange histoire hippique, étrange remède de cheval. Quand Nobel trouva la fortune sous le sabot d’un cheval, Nietzsche lui, rendit compte de la folie du monde à l’encolure d’un autre.

Beau comme la rencontre fortuite d’un bidon de nitroglycérine qui suinte et d’une algue microscopique sur le tapis d’une calèche.

— Sylvain Marchand, Thomas Fontaine


Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2012