DISGRÂCE

16 — 24
février 2013

DISGRÂCE

Exposition
16 — 24 Février 2013

> Jean-Luc André <
> Caroline Barc <
> Grégoire Bergeret <
> Sanjin Cosabic <
> Mathieu Gillot <
> Lotta Hannerz <
> Hildegarde Laszak <
> Frédéric Lecomte <
> Stéphane Lecomte <
> Enzo Mianes <
> Yazid Oulab <

Sur le commissariat de Jérôme Diacre,
Éléonore Marie Espargilière et Fréderic Lecomte.
Les Ateliers Vortex s’associent à
la Revue Laura pour une exposition collective.

Les œuvres présentées aux Ateliers Vortex de Dijon participent au projet «Disgrâce» mené simultanément au Générateur de Gentilly. Toutes les productions présentées dans ces deux expositions jouent une partition dont on pourra dire qu’elle rompt avec la mélodie Pop Académique contemporaine. Ce qui est visé, ce sont les manifestations de aucheries et de maladresses impitoyables et irréversibles, qu’un état de grâce momentané, sans bienveillance, parvient à figer avant la catastrophe. Étrange suspension, geste arrêté in extremis, corps en marche arrière mal consentie… la force des œuvres est toujours le signe d’une affirmation d’énergies inconciliables que le jeu d’opposition contraint au statut quo. «Disgraced» est un châtiment sado-maso… C’est aussi le titre d’un roman de l’écrivain Sud-Africain J.M. Coetzee. Les êtres sont dans des rapports de dévoration, de dévastation au milieu de la poussière et des aboiements des chiens abandonnés. Au milieu de ce théâtre de la cruauté, un universitaire spécialiste de Byron tombe petit à petit en disgrâce de lui-même. Il finit par soigner et surtout euthanasie des chiens errants… C’est cette histoire de profils mal esquissés où la ligne claire a disparu au profit des contraintes du pouvoir que nous tissons en filigrane. C’est d’une tristesse mélancolique rehaussée d’ironie dont parle cette exposition au fil des œuvres des artistes.

— Jérôme Diacre

sanjincosabic.net
lottahannerz.com
www.hildegardelaszak.com
www.frederic-lecomte.com
www.enzomianes.com


Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2013

POURQUOI JE SUIS DE LA DYNAMITE

12 — 28
octobre 2012

POURQUOI
JE SUIS DE LA DYNAMITE

Exposition
12 — 28 octobre 2012

> Grégoire Bergeret <
> Esther Hoareau <
> Lydie Jean-Dit-Pannel <
> Julia Kremer <
> Frédéric Lecomte <
> Olivier Lecreux <
> Thierry Mouillé <
> Geraldine Py & Roberto Verde <
> Maarit Suomi-Väänänen <
> Ida Tursic & Wilfried Mille <

Kieselguhr… On pourrait croire d’emblée à de la mythologie nordique, et d’une certaine manière on n’aurait peut être pas tort.

La légende dit que la dynamite fut découverte par hasard sur le tapis d’une calèche. Étrange rencontre entre un chimiste désespéré, Nobel, et une algue microscopique. 75% de nitroglycérine, et 25% de Kieselghur pour la stabiliser, la rendre plastique. Une pâte nouvelle pour sculpter un monde nouveau. Un monde plus fluide, plus rapide, lancé au triple galop et par voie de conséquence un monde désormais plus petit dans lequel le lointain se rapproche irrémédiablement. Un cylindre à mèche de 20 cm de long pour faire voler en éclat les cadres, briser les moules, tuer le roi pour 3 francs. Mais surtout pour voir les desperados faire sauter la banque. Étrange histoire hippique, étrange remède de cheval. Quand Nobel trouva la fortune sous le sabot d’un cheval, Nietzsche lui, rendit compte de la folie du monde à l’encolure d’un autre.

Beau comme la rencontre fortuite d’un bidon de nitroglycérine qui suinte et d’une algue microscopique sur le tapis d’une calèche.

— Sylvain Marchand, Thomas Fontaine


Photographies: © Les Ateliers Vortex, 2012