SUPERVUES

Exposition hors-les-murs
Hôtel Burrhus, Vaison-la-Romaine
14-15-16 décembre 2018

> Marion Lemaître <

Vit et travaille en Côte d’Or

Chaque année, l’Hôtel Burrhus de Vaison-la-Romaine propose à une trentaine de structures du champs des arts visuels d’inviter un artiste dont les œuvres sont présentées dans l’une de ses chambres. En décembre 2018, Les Ateliers Vortex proposaient donc à Marion Lemaître d’y participer.

« Courant décembre, l’hôtel Burrhus affiche complet afin d’accueillir artistes, galeries, centres d’art, collectionneurs et associations en prenant les allures d’une mini-foire d’art contemporain, Supervues. Environ trente-cinq artistes sont sélectionnés afin de montrer ou de faire découvrir leur travail. Chacun dispose d’une chambre tirée au sort et numérotée, avec l’opportunité d’habiter le lieu comme il le souhaite. Seule contrainte : garder le lit afin qu’il puisse être logé dans l’hôtel. Une « carte blanche », une occasion de métamorphoser une partie de notre quotidien et de séjourner dans l’intimité d’une œuvre d’art. La complexité des rapports entre la création et l’espace domestique se dévoile.
Durant un week-end, le public est invité à rencontrer les artistes exposés, en découvrant un hôtel qui diffère des autres, un lieu proposant des échanges rares. Burrhus se transforme alors en plateforme culturelle, créant une mise en réseau entre artistes, galeries et collectionneurs où conversations et débats sur l’art contemporain se multiplient. »

« Intuitivement, par la dynamique créée entre expérimentations et réflexion, il me semble que le travail de Marion Lemaître rejoint un des principes formulés par Paul Klee : le travail artistique doit désormais trouver son origine, son « point de commencement » dans le contradictoire, l’ambivalent. Ce qui n’est ni bon ni mauvais, parce qu’à la fois bon et mauvais. C’est dans ces termes que Klee définissait ainsi, dans l’espace pictural, ce qu’il appelait « le point gris » : « Ce point est gris parce qu’il n’est ni blanc ni noir ou parce qu’il est blanc tout autant que noir. Il est gris parce qu’il n’est ni en haut ni en bas ou parce qu’il est en haut autant qu’en bas. Gris parce qu’il n’est ni chaud ni froid. Gris parce que point non-dimensionnel, point entre les dimensions et à leur intersection, au croisement des chemins.1 »

Pierre Guislain, extrait de Autour des pierres blanches, 2016.

1Paul Klee, Note sur le point gris, texte repris dans Théorie de l’art moderne, Folio essais, Gallimard.